mercredi 9 octobre 2024

Saviez-vous qu’un ancien SS proche de Goebbels a directement inspiré l’« antisionisme » du monde arabe ?

 

Plongez dans l’histoire méconnue de Johann von Leers, idéologue nazi, converti à l’islam, ami du Grand Mufti de Jérusalem et conseiller de Nasser. 


Fasciné par les idées nationalistes et racialistes, l’obsession de Von Leers le conduisit à devenir une figure clé de la propagande nazie, puis un acteur majeur de la lutte anti-juive dans le monde arabe. 
Johann von Leers, né en 1902 dans une famille de Junkers déchue et grandit dans une Allemagne en déclin après la 1ère Guerre mondiale. Autrefois nobles terriens, sa famille fut balayée par les bouleversements, nourrissant en lui une soif de revanche qui allait sceller son destin.
 
 Leers étudia le droit et l'histoire à Berlin s'engageant vite dans les cercles nationalistes et völkisch prônant la pureté raciale et le nationalisme revanchard. Influencé par des groupes paramilitaires comme le Bund Wiking, il se lança pleinement dans ce réseau idéologique.
En 1929, à 27 ans, Johann von Leers rejoignit le NSDAP, où il monta vite en grade. Il devint une voix influente de l’aile radicale, proche des frères Strasser, leaders de l’aile gauche du parti, et s’entoura de théoriciens ésotériques et antisémites.
 
 Au début des années 1930, alors que la dictature hitlérienne s'installait, Leers se fit connaître par ses pamphlets. Son texte "Juden sehen dich an", diffusé par le ministère de la Propagande de Goebbels, dépeignait les Juifs comme une menace contrôlant médias et économie.

 
Leers, fasciné par le Moyen-Orient et l’islam, qu’il voyait comme un allié naturel contre les juifs, publia en 1939 Islam und Judentum – Zwei unversöhnliche Gegensätze, affirmant que les deux religions étaient opposées et que l’islam avait freiné la "conquête juive" de l'Orient.

« L'hostilité de Mahomet envers les juifs a eu une conséquence : les juifs d’Orient ont été totalement paralysés (…) Repoussés dans la saleté des ruelles du mellah, les juifs ont mené là une vie misérable ».
« Ils ont vécu sous une loi spéciale, celle d'une minorité protégée, contrairement à l'Europe. Si le reste du monde avait adopté une politique semblable, nous n'aurions pas de question juive (Judenfrage) »
 À cette époque, l'Allemagne nazie tissait des liens avec des mouvements islamiques. Himmler et les SS cherchaient à former des divisions musulmanes. C'est dans ce contexte que von Leers rencontra Haj Amin al-Husseini, le Grand Mufti de Jérusalem.
 
 Haj Amin al-Husseini, figure clé de la lutte arabe contre le sionisme et ancien Grand Mufti de Jérusalem, devint un allié majeur du régime nazi. En 1941, il se rendit en Allemagne, où il rencontra Hitler, Himmler et d'autres hauts responsables du Troisième Reich.
Haj Amin déclara notamment : « Les principes de l’islam et du nazisme sont très proches, en particulier dans leur affirmation des valeurs du combat et de la fraternité d'armes, dans la prééminence du rôle du chef, dans l'idéal d'Ordre ».
 Cette alliance reposait sur un objectif commun : empêcher la création d'un foyer juif en Palestine, alors sous contrôle britannique. Leers, observant de près ces événements, vit en al-Husseini un modèle : un leader non-européen engagé dans une lutte acharnée contre les Juifs.
 
 Leers et al-Husseini partageaient la conviction que l’islam et le nazisme pouvaient s’allier. Al-Husseini soutint la formation d’unités SS musulmanes dans les Balkans, impliquées dans des massacres de Juifs et de Serbes.
Après la défaite nazie, Johann von Leers chercha à fuir les Alliés. Capturé en 1945, il s’évada et rejoignit l’Italie, puis, avec l’aide des réseaux nazis, trouva refuge en Argentine, comme beaucoup de criminels de guerre.
 À Buenos Aires, il rejoignit la communauté nazie en exil et reprit son rôle de propagandiste. Rédacteur pour Der Weg, une revue reliant les nazis en Amérique latine aux néo-fascistes en Europe, il y mêlait antisémitisme virulent et soutien aux mouvements de libération arabes.
 
 En Argentine, Leers loua des figures comme Gamal Abdel Nasser, qu’il surnommait le "Lion de Suez". Il écrivit aussi en faveur du FLN algérien, qu’il voyait comme un mouvement de libération nationale anti-colonial et un allié naturel dans la lutte contre le sionisme.
En 1956, après la chute de Perón, von Leers quitta l'Argentine à l'invitation du Grand Mufti pour s'installer en Égypte. Sous Nasser, qui avait renversé la monarchie et nationalisé le canal de Suez, l’Égypte menait la lutte contre Israël et les puissances coloniales.
 Leers arriva au Caire en 1956, accueilli chaleureusement par Nasser et Al-Husseini. Le Mufti, fidèle à leur amitié, l'incita à se convertir à l’islam, une démarche que Leers accepta avec enthousiasme.
 Lors de son discours de bienvenue au Caire, le Grand Mufti salua von Leers avec des mots glaçants : « Nous vous remercions de participer à la bataille contre les forces du Mal incarnées par les juifs du monde entier. »
 En 1957, il prit le nom d’Omar Amin en hommage à Al-Husseini et devint un conseiller influent du gouvernement égyptien. Cette conversion n’était pas qu’un geste politique : pour Leers, l’islam offrait un cadre religieux et moral pour poursuivre son combat antisémite.
 Nommé à la tête de la section "Étranger" du ministère de l'Information, il prit en charge la propagande anti-israélienne, orchestrant des émissions de radio, des publications et des discours publics pour diffuser son message.
 
 Il joua un rôle déterminant dans la diffusion des Protocoles des Sages de Sion en langue arabe, convaincu que ce texte pouvait servir d’arme puissante dans la guerre idéologique contre le sionisme.
La diffusion des Protocoles des Sages de Sion en arabe eut un impact majeur, devenant un best-seller pendant des décennies. La charte du Hamas s’en inspire encore aujourd'hui, l'utilisant pour justifier sa lutte contre les Juifs en Palestine et dans le monde
Sous Nasser, Leers contribua à la création de l’Institut pour l’étude du sionisme, supervisant la propagande anti-israélienne. Il utilisa des arguments religieux et politiques pour mobiliser les populations arabes contre l'État d'Israël naissant.
 La transformation de l'antisémitisme en haine d'Israël faisait partie intégrante du projet panarabe de Nasser. Il visait à canaliser l'antisémitisme présent dans le monde arabe vers un nationalisme anti-israélien, renforçant ainsi l'unité arabe dans la lutte contre l'État hébreu.
 
Johann von Leers, alias Omar Amin, mourut en 1965, mais son héritage perdure. Il a été le pont entre le nazisme et l'islamisme radical, transformant l'antisémitisme nazi en haine antisioniste, une rhétorique toujours vivante aujourd'hui, y compris à l’extrême-gauche en Occident.

L'antisionisme, adopté par le nationalisme arabe et largement diffusé par l'URSS, est aujourd'hui repris par certains militants, même « antifascistes ». Savent-ils que cette rhétorique trouve ses racines chez un ancien SS proche de Goebbels ?

 

 
Article d'Emmanuel Ruimy.
 
BTA
 
 
 
 
 



 

 

samedi 28 septembre 2024

Rima Hassan, la nouvelle marionnette d'Alger qui s'en prend au Maroc.

 


Soutien patenté du régime algérien, l’eurodéputé LFI, Rima Hassan, a montré le bout du nez en critiquant insidieusement le Maroc sur ses relations avec Israël avec une posture prétendument moralisatrice. Cette sortie intempestive, aux allures d’ingérence, lui a valu des critiques acerbes sur les réseaux sociaux où les commentateurs ont fustigé ses indignations à géométrie variable. Détails.
L’eurodéputé franco-palestinienne, Rima Hassan, s’entête dans le jeu de la provocation qu’elle semble maîtriser si bien. Pro-algérienne patentée, l’élue de La France Insoumise, fait de la cause palestinienne un cheval de bataille et s’en sert comme argument de prédilection pour s’en prendre au Royaume. Sur X, elle a osé sermonner le Maroc et s’ingérer dans sa politique étrangère avec . “Je me demande ce qu’attend le Roi du Maroc pour rompre ses relations avec Israël”, a-t-elle écrit, ajoutant que le peuple marocain dans sa majorité “inscrit ses revendications en soutien avec le peuple palestinien. La normalisation avec Israël est une trahison”.


 

En gros, elle reproche au Maroc de maintenir ses liens diplomatiques avec Israël au moment où Tsahal bombarde le Liban dans une guerre ouverte contre le Hezbollah.

Loin d’être un cri spontané ou une indignation innocente, cette déclaration intempestive a été accueillie par un flot de sarcasmes et de critiques par les internautes qui ne sont pas dupes des velléités provocatives de la chouchou de Mélenchon.

Sa déclaration, aux allures d’une attaque mûrement réfléchie, est loin de donner l’effet escompté en dehors des cercles gauchistes en France. Les internautes marocains lui reprochent de se mêler de ce qu’il ne la regarde pas. D’ailleurs, nombreux sont les commentateurs qui l’accusent d’ingérence. D’autres ont martelé que le Maroc n’a pas de leçons à reçevoir de la part d’une militante radicale qui soutient le sépartisme du polisario.

Farouchement anti-marocaine, Rima Hassan est une soutien patentée de l’Algérie dont elle encense le régime auquel elle voue une admiration étonnante. Elle est allée jusqu’à dire que l’Algérie était et restera la Mecque de la liberté et des révolutionnaires. Elle semble oublier ce qu’est devenue l’Algérie sous l’impérium de la caste des militaires avec laquelle elle pactise ouvertement : une cargaison suffocante où règne la terreur. Nul n’oublie qu’elle a pris part à la célébration de la fête d’indépendance en Algérie avec une ostentation frappante comme si elle fut comblée d’un honneur que nul le lui avait offert auparavant.

Mais, le plus étonnant dans la déclaration, les internautes s’en sont évidemment aperçus, c’est qu’elle s’est attaquée seulement au Maroc sans citer les autres pays arabes ayant des liens diplomatiques avec l’Etat hébreu. Les internautes ne lui pardonnent un tel aveuglement volontaire. Ce qui montre bien les motivations de la militante de LFI qui choisit bien ses cibles dans ses indignations sélectives pour plaire à ses amis algériens.

Curieusement, Rima Hassan semble oublie ou ferme les yeux sur la différence entre un pays qui, quoi qu’il se vante de son soutien à la cause palestinienne, interdit son peuple de manifester pour Gaza de peur de la renaissance du Hirak , et un autre Royaume où les manifestations pro-palestiniennes sont quasi-hebdomadaires.
SOURCE
https://www.lopinion.ma/

L’oeil de Gueddar. Pour Rima Hassan, l’Algérie est «la Mecque de la liberté». Qui dit mieux?
Par Khalid Gueddar

mercredi 15 mai 2024

« Je ne travaille avec aucun juif » : propos tenus par l’influenceuse Poupette Kenza


« Je ne travaille avec aucun juif. »

L’influenceuse Poupette Kenza rétropédale après avoir tenu des propos antisémites.

De graves propos qui ont rapidement eu un écho. L’influenceuse Poupette Kenza, suivie par plus d’un million de personnes sur les réseaux sociaux, a tenu des propos antisémites dans une story Instagram diffusée mercredi sur son compte personnel.

« Je vous le dis, au moins c’est clair et net, je suis une pro-palestinienne », affirme d’abord la star des réseaux sociaux, de son vrai nom Kenza Benchrif, dans une vidéo tournée face caméra. « Je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive (…) Je n’ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif ou quoi que ce soit », développe ensuite Poupette Kenza.

 

 

Très vite, la story est repérée et relayée mercredi après-midi sur X (ex-Twitter). Au fil des minutes, elle devient de plus en plus virale, jusqu’à être visionnée près d’un million de fois sur le réseau social. Les critiques à l’encontre de l’influenceuse se multiplient et, en début de soirée, l’influenceuse revient sur ses propos dans une nouvelle story diffusée sur Instagram.

 Depuis, le compte Instagram de l’influenceuse n’est plus accessible. Elle est suivie par 1,2 million de personnes sur le réseau social. Il est encore impossible d’établir un lien entre ces vidéos publiées en story et l’inaccessibilité au compte.

 

« Je n’ai rien contre les juifs (…) juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide »

« Je me suis mal exprimée, j’ai dit que je ne travaillais pas avec les juifs. Nan les filles, moi je n’ai rien contre les juifs, je n’ai rien contre les chrétiens, je n’ai rien contre les musulmans. C’est juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide (…) contre ceux qui cautionnent et défendent ça. S’il y’a des poupettes qui sont juives, qui me suivent et qui sont contre tout ce qu’il se passe, il n’y a pas de soucis, bienvenue dans la team », a tenu à rectifier l’influenceuse.

Mais ce n'est pas la première fois que Kenza tient des propos incitant à la haine !

 

Plainte déposée

BTA

 

mardi 14 mai 2024

Balance Ton antisémite lui avait promis. Plainte déposée contre Philippe Ploncard d'Assac.

 Toujours là à cracher sa haine des "Kazars" comme il nous appelle à longueur de temps. Il fallait bien que nous lui collions une plainte avant qu'il cassesa pipe. C'est chose faite grâce à L'Observatoitre Juif de France.

Communiqué de L'OJF
"L’Observatoire dépose plainte contre Zied GHAZOUANI, Malik NARAM AL KINANY et Philippe PLONCARD D’ASSAC à raison du délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion déterminée, au cas particulier, la religion juive, par leurs propos tenus lors de 3 émissions diffusées sur la Chaine YouTube « Radio Principes TV ». 

Lors d’une émission vidéo sur la chaîne YouTube « Radio Principes TV », ces individus évoquent les vieux poncifs antisémites :

(la domination du monde par les juifs).

Zied GHAZOUANI présente et anime l’un de ce débat.

Avant de débuter cette entrevue, nous pouvons voir défiler sur cette vidéo des images et musiques de Mangas bien connues de la sphère des antisémites, qu’ils nomment en parlant de personnes de confession juive :

les « Dragons Célestes ».

Cette expression, fait référence au manga One Piece , des personnages fictifs appartenant à une caste puissante aux privilèges presque illimités, et qui règnent sur le monde. Dans les cercles antisémites, cette même expression est utilisée pour passer sous les radars des modérateurs.

L’Observatoire Juif de France lance un appel aux modérateurs des plateformes internet afin qu’ils respectent eux aussi la LOI, en bloquant les publications appelant à la Haine et à la violence.  

Nous considérons que les Réseaux Sociaux et plateformes Internet, sont complices de la Haine qui se propage en laissant passer tous ces messages HORS LA LOI.

L’Observatoire Juif de France demande à la Justice, d’être ferme et déterminée en infligeant, à ces propagateurs de HAINE, de lourdes peines. 

Le Président de l’Observatoire J. de France

Contact presse :contact@ojfrance.fr"

BTA

Balance Ton antisémite le lui avait promis : plainte déposée contre Philippe Ploncard d'Assac

Toujours là à cracher sa haine des "Khazars" comme il nous appelle à longueur de temps...

Il fallait bien que nous lui collions une plainte avant qu'il casse sa pipe. C'est chose faite grâce à L'Observatoitre Juif de France.

 
Communiqué officiel de L'OJF (Observatoire Juif de France)
 
« L’Observatoire dépose plainte contre Zied GHAZOUANI, Malik NARAM AL KINANY et Philippe PLONCARD D’ASSAC à raison du délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion déterminée, au cas particulier, la religion juive, par leurs propos tenus lors de 3 émissions diffusées sur la Chaine YouTube « Radio Principes TV ». 

Lors d’une émission vidéo sur la chaîne YouTube « Radio Principes TV », ces individus évoquent les vieux poncifs antisémites (notamment "la domination du monde par les juifs").

Zied GHAZOUANI présente et anime l’un de ces débats.

Avant de débuter cette entrevue, nous pouvons voir défiler sur cette vidéo des images et musiques de Mangas bien connues de la sphère des antisémites, qu’ils nomment en parlant de personnes de confession juive :

"les Dragons Célestes"

Cette expression, fait référence au manga One Piece , des personnages fictifs appartenant à une caste puissante aux privilèges presque illimités, et qui règnent sur le monde. Dans les cercles antisémites, cette même expression est utilisée pour passer sous les radars des modérateurs.

L’Observatoire Juif de France lance un appel aux modérateurs des plateformes internet afin qu’ils respectent eux aussi la LOI, en bloquant les publications appelant à la Haine et à la violence.  

Nous considérons que les Réseaux Sociaux et plateformes Internet, sont complices de la Haine qui se propage en laissant passer tous ces messages HORS LA LOI.

L’Observatoire Juif de France demande à la Justice, d’être ferme et déterminée en infligeant, à ces propagateurs de HAINE, de lourdes peines. »

Le Président de l’Observatoire J. de France

Contact presse : contact@ojfrance.fr"

BTA

mercredi 1 mai 2024

L’opportunisme en politique : Mélenchon et l’électorat musulman

 

L’historien Marc Knobel rappelle quelques déclarations de Jean-Luc Mélenchon, lorsqu’il condamnait le port du voile et de la burqa. A partir de 2017, le chef de LFI change pourtant de stratégie. Pourquoi ?

Depuis quelques semaines, Jean-Luc Mélenchon parade dans les universités, sous le prétexte de commenter l’actualité et de parler de son dernier livre. En vérité, grâce à l’invitation de quelques groupuscules pro-palestiniens et de syndicats étudiants proches de LFI, le chef des insoumis y tient de véritables meetings préélectoraux. Et, même s’il s’agit d’une vieille tradition démocratique et que d’autres hommes politiques s’y sont produits par le passé, on peut se demander pourquoi les facs sont ainsi « réquisitionnées » pour les meetings électoraux de LFI ? Mélenchon occupe donc la scène et ses répartis, les polémiques qui s’en suivent suscitent une large couverture médiatique. De réunion en réunion, Mélenchon prend du temps pour administrer des scuds. Qui pour le contredire ? Personne, dans les amphis. D’ailleurs, ces allocutions sont très théâtrales. Les yeux exorbitants, le ton affermi, la voix grave, gesticulant d’un pas à l’autre, levant le bras, pointant du doigt on ne sait qui, on ne sait quoi, Jean-Luc Mélenchon balance quelques salves savamment distillées. Et, dans les facs ou ailleurs, aux critiques habituelles portées contre le pouvoir et la macronie, s’ajoute un thème central : la lutte contre l’islamophobie. Et, ce thème est l’un des cœurs de la campagne LFI.

Que représente la lutte contre l’islamophobie pour Mélenchon ?

Depuis 2019, pour Mélenchon et LFI, la lutte contre l’islamophobie est une lutte mobilisatrice et porteuse, par excellence. Dans les meetings, lorsqu’il évoque cette question, le public est très attentif. Et, dans les quartiers et les banlieues, ce thème suscite l’intérêt particulier d’un électorat Français de confession musulmane, qui est mal à l’aise. Généralement, des journalistes, les commentateurs et les adversaires politiques de Jean-Luc Mélenchon parlent d’un fonds de commerce électoral et d’un calcul politique, bref, d’opportunisme. Par exemple, ils rappellent que le leader insoumis a fait de la conquête de l’électorat musulman, son atout majeur à la présidentielle de 2022. Ce calcul (politique) s’est-il révélé payant ? Oui, si l’on en croit une étude réalisée par l’IFOP, sur les votes des différents électorats confessionnels pour le quotidien La Croix[1]. Selon cette étude, les électeurs musulmans ont majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon (69% d’entre eux), au 1er tour de la présidentielle de 2022.

Pourquoi cette concentration des votes des musulmans sur le candidat de LFI, s’interroge l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler. Parce que celui-ci s’est clairement adressé à la communauté musulmane durant les cinq dernières années (2017-22) au point de se prétendre seul candidat à les défendre contre l’islamophobie dont ils seraient victimes. Il s’agit là du résultat d’une longue campagne dont la stratégie a été déterminée dès 2017 lorsque le candidat à la présidentielle s’est rêvé en finaliste du second tour. Mais il manquait au candidat de la France Insoumise les abstentionnistes et notamment les votes des jeunes urbains et des musulmans pour combler la désaffection des catégories populaires pour les partis de gauche désormais attirés vers le parti de Marine Le Pen[2].

Nous pensons que l’analyse de Bergeaud-Blackler est particulièrement juste, elle est aussi éclairante. Il s’agit donc d’un calcul électoral. Question supplémentaire. Quelle part de sincérité dans ce choix stratégique ? Seul, probablement, Mélenchon le sait-il.

Mais alors, avant 2017, y avait-il un autre Jean-Luc Mélenchon, soucieux de défendre ardemment la laïcité, s’en prenant par exemple, et avec virulence quelquefois, au port du foulard ? Dans cet article, nous avons un objectif, nous proposons à nos lecteurs, une courte mise en perspective historique des déclarations de Jean-Luc Mélenchon, jusqu’en 2017 et depuis. Pour tenter de comprendre ce yo-yo électoraliste.

Prenons quelques exemples

– Le 7 janvier 2010, dans son billet de blog, au sujet du port du voile, Mélenchon, très remonté, écrit : « Ce n’est donc pas au nom des usages de nos ancêtres les gaulois, d’une quelconque culture particulière ou de valeurs prétendument occidentales que je combats le port du voile intégral. Mon point de départ est que le port de ce voile est un traitement dégradant pour la personne qui s’y soumet. Mais je n’oublie pas que, dans les faits, le porter en public n’est en rien une pratique purement personnelle. Il impacte lourdement son environnement. Le voile intégral a une fonction idéologique et politique. La violence symbolique qu’il produit dans l’espace public viole ostentatoirement la norme laïque qui gouverne notre vie sociale commune. Le voile intégral est en effet un moyen pour ses promoteurs d’imposer leur loi “particulière” dans l’espace public, à la place de la loi commune. Dans la logique de ses promoteurs, il s’agit de cette façon de pointer du doigt toutes celles qui ne le portent pas, de jeter sur elles le doute et la suspicion. Le prescripteur se voit par la même reconnaître une domination particulière, au-dessus de la loi. C’est de cette façon qu’ils pensent contraindre un nombre croissant de femmes à une appartenance non consentie et obtenir leur allégeance[3] ».

– Dans une interview accordée à Marianne, le 4 février 2010, Jean-Luc Mélenchon se montre très critique envers le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Olivier Besancenot, qui avait présenté une candidate voilée aux régionales[4]. Pour Mélenchon (de 2010), « la candidate voilée du NPA relève du racolage ». Que dit-il plus exactement ? « Il y a une confusion des rôles. Le débat politique ne doit pas aller sur le terrain religieux. Quelqu’un qui participe à une élection doit représenter tout le monde et pas seulement ceux dont il partage les convictions religieuses. C’est une attitude immature et un peu racoleuse qui dit : “A moi les miens” ». Il ajoute qu’en ce moment, « on a le sentiment que les gens vont au-devant des stigmatisations : ils se stigmatisent eux-mêmes – car qu’est-ce que porter le voile, si ce n’est s’infliger un stigmate – et se plaignent ensuite de la stigmatisation dont ils se sentent victimes[5] ».

A la question, la direction du NPA dit se plier à une « décision locale » après « un débat sérieux et complexe ». Au Parti de Gauche, ça ne pourrait pas avoir lieu ?, Mélenchon, catégorique, répond : « Ils ont de la chance que ce ne soit pas un intégriste religieux qui ait été désigné ! Ou quelqu’un avec une cornette sur la tête ou qui veuille se promener tout nu ! Au PG, nous en discuterons directement avec l’intéressé. Nous réunirons les instances locales s’il le fallait et nous lui dirions : “C’est inacceptable. Ce n’est pas possible”. Si ça se trouve, cette jeune femme est une très bonne militante. Mais si elle a une conscience politique, c’est sur le terrain politique que ça doit se jouer, avec des arguments. La religion est du domaine de la vérité révélée. On ne peut pas débattre de ce qui relève de la vérité révélée[6] ». 

– Le 24 avril 2010, dans l’émission « On est pas couché », sur France 2, il revient sur la candidature polémique d’une femme voilée sur la liste du NPA pour les régionales. A la dix-septième minute de l’émission, il dit que cette candidature « s’est retournée contre eux (NDLR : le NPA). » 

Et, il s’en explique : « Moi je considère que c’est un traitement dégradant et je considère que c’est une provocation d’un certain nombre de milieux intégristes contre la République. Est-ce un traitement dégradant, oui ou non ? Si c’est un traitement dégradant, alors c’est interdit. Ici, c’est la République. » La discussion se poursuit ensuite sur le sujet de la burqa[7] et Mélenchon précise sa pensée. « Moi, je trouve que c’est un traitement très dégradant, primo. Secundo, je considère que c’est une provocation de certains intégristes contre la République (18 min 16 de l’entretien). Par conséquent, la République a gagné. Elle a gagné encore une fois et ce sera interdit[8]. »

Et, il ajoute un peu plus loin, devant Eric Zemmour tout sourire et Caroline Fourest, très attentive, « c’est obscène, cette histoire de burqa. »

– Une semaine après les attentats du 15 novembre 2015 qui avaient ensanglanté les rues de Paris, Jean-Luc Mélenchon conteste le terme d’islamophobie, quoiqu’il disait le comprendre. « Ce sont les musulmans qui pensent qu’on leur en veut parce qu’ils sont musulmans. Moi, je défends l’idée qu’on a le droit de ne pas aimer l’islam, on a le droit de ne pas aimer la religion catholique et que cela fait partie de nos libertés[9]… »

– Sur le plateau de « L’Émission politique », sur France 2, le 23 février 2017, Léa Salamé rappelle à Jean-Luc Mélenchon les propos qu’il avait tenus sur la chaîne KTO, en mars 2015 : « Nous, les Français, nous ne nous faisons pas imposer des signes religieux »[10].

« Est-ce que vous le pensez toujours ? », l’interroge la journaliste. « Bah oui », répond Mélenchon, rappelant son opposition « à tous les signes religieux [ostentatoires] ». Avant de lancer tout de go : « Je ne vois pas où Dieu s’intéresserait à un chiffon sur la tête ». Le leader de La France insoumise va même jusqu’à juger légitime le refus de Marine Le Pen de porter le voile pour rendre visite au mufti à Beyrouth[11].

Mais voilà. Le 1er novembre 2019, une tribune est publiée dans Libération. Elle est intitulée : « Le 10 novembre, à Paris, nous dirons STOP à l’islamophobie ! » et elle est signée par une cinquantaine de personnalités, qui appellent à manifester « contre la stigmatisation des musulmans en France ». L’appel est initié par Madjid Messaoudene (élu de Saint-Denis), la Plateforme L.e.s. Musulmans ; Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ; le Comité Adama ; le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) ; l’Union communiste libertaire (UCL) ; l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) et le journaliste Taha Bouhafs.

Les signataires expliquent dans la tribune qu’ils marcheront pour dire :

« – STOP aux discours racistes qui se déversent sur nos écrans à longueur de journée, dans l’indifférence générale et le silence complice des institutions étatiques chargées de lutter contre le racisme.

– STOP aux discriminations qui visent des femmes portant le foulard, provoquant leur exclusion progressive de toutes les sphères de la société.

– STOP aux violences et aux agressions contre les musulmanes et les musulmans, qui se retrouvent progressivement déshumanisés et stigmatisés, faisant d’eux des terroristes potentiels ou des ennemis de l’intérieur.

– STOP aux délations abusives jusqu’au plus haut niveau de l’Etat contre des musulmans dont le seul tort serait l’appartenance réelle ou supposée à une religion.

– STOP à ces dispositifs de surveillance de masse qui conduisent à une criminalisation pure et simple de la pratique religieuse[12] ».

La tribune est signée par Jean-Luc Mélenchon et l’ensemble du groupe parlementaire La France insoumise. 

Quel objectif supplémentaire pour Jean-Luc Mélenchon ?

C’est à partir de ce moment que le curseur change profondément et évolue considérablement. Et, depuis, Mélenchon a proposé un mélange de mesures censées attirer les musulmans qui, ajoutées les unes aux autres, peuvent peser lourd dans la balance électorale, comme l’analyse avec justesse l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler. Elle cite la politique d’emploi, la baisse des impôts, le droit du sol intégral, la lutte « contre toutes les formes de racisme », la protection du voile islamique, le contrôle renforcé des policiers, etc. Le candidat de la France Insoumise n’a eu de cesse de flatter les Français issus de l’immigration, les néo féministes intersectionnelles qui défendent le hijab, ou les mouvements indigénistes. Mais, depuis le 7 octobre 2023, pour séduire un peu plus cet électorat, il ajoute un axe supplémentaire en la défense de la cause palestinienne. Et il y a là un véritable et spectaculaire forcing de la part de Jean-Luc Mélenchon. Car la dénonciation d’Israël est au cœur de cette campagne électorale européenne et de la stratégie électoraliste de LFI, avec des attitudes antisémites et une israélophobie clairement revendiquée. 

Dernière question. Si Mélenchon atteint son objectif qui consiste à rassembler autour de lui l’électorat musulman et à le fidéliser durablement, tout en l’essentialisant, déplacera-t-il son curseur, vers un autre objectif ? Sa présence dans les facs me paraît être symptomatique. Rappelons simplement que 46% des établissements universitaires renouvellent leurs instances en 2024 et organisent des élections pour les conseils centraux, puis pour la présidence[13]. LFI est présente dans les facs. C’est là un test supplémentaire. Car, il manquait au candidat Jean-Luc Mélenchon, rappelons-le, le vote des… jeunes urbains. Il lui faut donc redoubler d’efforts. Cependant, toute cette stratégie sera-t-elle payante ? Pour les élections européennes, sûrement pas. Mais, les élections municipales qui auront lieu en 2026 annonceront l’élection présidentielle. Et, il ne me semble pas qu’il faille précipitamment enterrer un stratège aussi opportuniste que Jean-Luc Mélenchon.

Source:https://laregledujeu.org/2024/04/29/40289/lopportunisme-en-politique-melenchon-et-lelectorat-musulman/

lundi 29 avril 2024

« Venger la Palestine ? »

 « Venger la Palestine ? », l’antisémitisme hurlant Ces mots abjects et de récentes violences contre les juifs en France indignent l’historien Marc Knobel, qui explique toute l’horreur de l'antisémitisme.

 

par Marc Knobel, le 25 avril 2024

Dans un article que j’avais publié le 13 octobre 2023 dans La Revue des Deux Mondes, je demandais que l’on protège les juifs de France [1]. J’étais déjà très inquiet, d’abord parce qu’il y avait eu quelques joursauparavant ces attaques terroristes inédites perpétrées en territoire israélien, dans une perspective que nous pourrions peut-être qualifier de… pré génocidaire. Dans cette offensive, justement, les terroristes ont massacré indistinctement tous les juifs (bébés, enfants, femmes, hommes, personnes âgées) qui s’y trouvaient. Ensuite, parce que je pressentais que les Français de confession juive allaient vivre des moments très difficiles.

Or, ce calvaire dure en réalité depuis 24 ans. C’est en effet à partir de l’année 2000, que les Français de confession juive subissent cette poussée de fièvre antisémite [2]. Aussi, parce que les agresseurs et les antisémites se donnent le droit de haïr tous les juifs parce qu’ils haïssent Israël. Et, c’est ainsi qu’ils haïssent autant les juifs d’Israël que les juifs qui vivent à Paris, en Californie ou à Anvers, alors qu’ils n’ont aucune prise sur les évènements qui se déroulent en Israël.

Les juifs sont inquiétés dans leur pays alors qu’ils ne sont pas Israéliens. Mais les agresseurs, à défaut de trouver des Israéliens qu’ils pourraient tabasser, violenter ou massacrer, dans nos rues européennes, s’en prennent aux juifs de diaspora et procèdent ainsi de l’amalgame suivant, juifs = israéliens = nazis. Et, ce par un incroyable paradoxe et une immonde tartufferie qui consisterait à faire des juifs qui ont été les victimes du plus grand génocide de l’histoire, les nouveaux bourreaux du XXIe siècle. Et par la même occasion, ne serait-ce pas également une entreprise de perfide déculpabilisation afin d’oublier l’immense responsabilité de l’Europe dans le processus d’extermination des juifs pendant la Shoah ?  antisémitisme

« Les agresseurs et les antisémites se donnent le droit de haïr tous les juifs parce qu’ils haïssent Israël. »

Par ailleurs, il est clair qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche, très liée à la cause palestinienne, définit Israël comme la quintessence du mal absolu. Cette gauche se focalise sur Israël qu’elle dépeint sans nuances, comme s’il fallait culpabiliser tout un pays pour les choix de certains de ces dirigeants politiques. On peut bien évidemment critiquer des politiques. Mais, on ignore bien souvent la réalité politique en Israël. Une partie de la classe politique israélienne est en ébullition, les débats à la Knesset sont très vifs et l’opinion publique est partagée. Et, Israël est assailli de toutes parts, notamment par l’Iran des Mollahs. Israël subit cette blessure profonde, celle du 7 octobre.

Alors ? Trop souvent, à force de simplification, on arrive à des généralités confuses. Si la question des colonies suscite, à juste titre, de nombreuses critiques, que l’on doit assurément entendre, un débat doit avoir lieu. Mais celui-ci ne doit pas se transformer en foire d’empoigne sur base de raccourcis répugnants. LFI, par exemple, par abject opportunisme politique, fait de la question palestinienne, le cœur de son programme pour les élections européennes et c’est à peine s’il évoque d‘autres sujets. C’est aussi le cœur de l’agitation permanente qu’il souhaite entretenir dans notre pays, afin de semer la confusion, le chaos et les germes d’un cataclysme. Et, aux surenchères, aux invectives caractérisées et aux allures antisémites de Jean-Luc Mélenchon, succèdent les surenchères de Rima Hassan.

« Il est clair qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche, très liée à la cause palestinienne, définit Israël comme la quintessence du mal absolu. »

Dans ces conditions, faut-il s’étonner que, pendant si longtemps, les Français juifs se soient sentis désespérément esseulés et abandonnés ? Dans certaines banlieues, ils devaient presque raser les murs. La plupart de nos compatriotes ont-ils seulement compris la douleur et la peur ? Ont-ils seulement senti comment et pourquoi les Français juifs n’en pouvaient plus ? Comment et pourquoi ils appelaient à l’aide ? Comment et pourquoi, ils se repliaient sur eux-mêmes, avant de quitter notre pays, parce qu’ils ne s’y sentaient plus en sécurité ?Je prévoyais donc que les temps seraient difficiles. Et, je ne me suis pas trompé. Mais, jusqu’où iront-ils ?

En l’espace de quelques jours, nous venons d’apprendre que Claude Cohen, le maire LR de Moins, vient de démissionner. Les insultes antisémites ont émaillé son mandat. A-t-il seulement été protégé ? Soutenu, dans le cadre de sa fonction ? La République n’a-t-elle pas encore, une fois de plus, failli ? Et que dire de ces tags quotidiens, blocages ponctuels, menaces et intimidations diverses dans l’enceinte de nos universités ? Faut-il rappeler qu’au cours de leur vie étudiante, 91% des jeunes juifs ont déjà été victimes d’un acte antisémite, selon une étude IFOP édifiante publiée jeudi 28 septembre 2023, commandée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF)[3] ? 36 % des étudiants juifs sondés affirment avoir déjà caché le fait d’être juif par peur de l’antisémitisme et 33% disent avoir modifié leur comportement après avoir été confronté à de l’antisémitisme. Et, pendant que Jean-Luc Mélenchon théâtralise, galvanisé qu’il est, éructe de rage d’une fac à une autre… où est donc la ministre de l’Enseignement supérieur ?

Dernier et macabre rebondissement dans l’antisémitisme d’atmosphère, un homme est soupçonné d’avoir séquestré, violé et menacé de mort une femme de confession juive… parce qu’il voulait « venger la Palestine ». Ces mots font écho à ce qu’un terroriste islamiste commentait après l’horrible attaque qu’il avait commise contre l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse [4] « Je tue des juifs en France parce que ces mêmes juifs-là… eux tuent des innocents en Palestine[5] ».

« Il règne dans ce pays, un climat nauséeux, l’air est vicié de lâchetés et de violences perpétrées contre les Français de confession juive. »

Il règne dans ce pays, un climat nauséeux, l’air est vicié de lâchetés et de violences perpétrées contre les Français de confession juive. Et, lorsque je lis les mots les plus vils, les mots les plus sales sur les murs de nos villes, les plus orduriers, lorsque je mesure cette vague déferlante qui secoue les miens, de partout à la fois, au nom de ce seul conflit lointain et de la seule haine fulgurante qui sévit dans l’indifférence souvent… et qui a pour nom, l’antisémitisme hurlant, je mesure notre peine. Et, alors, c’est un sentiment de révolte qui m’étreint. Et, c’est une question que je pose. L’antisémitisme menace les valeurs de la République. Et, si la République cédait, ne serait-ce pas qu’elle préparerait également son enterrement de… Première classe ?

BTA

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